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jeudi, mars 25, 2004

Pour la première fois ! Le prix d'architecture Pritzker décerné à une femme

"Le prix américain d'architecture Pritzker a pour la première fois de son histoire été attribué à une femme, Zaha Hadid, une Britannique d'origine irakienne.

"Bien que ses réalisations soient relativement peu nombreuses, elle jouit d'une grande renommée et son énergie et ses idées sont encore plus prometteuses pour l'avenir", a déclaré le président de la fondation Hyatt, Thomas Pritzker qui décerne ce prix prestigieux.

Née à Bagdad, Zaha Hadid, 53 ans, a étudié l'architecture à Londres et s'est taillé une réputation internationale grâce à de nombreux projets visionnaires, comme ses plans pour l'Opéra de Cardiff présentés il y a dix ans, qui ont été largement publiés, sans toutefois être construits, faute de trouver des financements.

Cette situation a changé depuis quelques années, et Zaha Hadid a vu un nombre croissant de ses projets passer au stade de la réalisation, aux Etats Unis et en Europe, comme le Centre d'Art contemporain Richard and Lois Rosenthal de Cincinnati (Ohio, nord), ou le Centre national d'Arts contemporains de Rome, ou un centre scientifique à Wolsburg (Allemagne)."


lundi, mars 22, 2004

Atelier d’artistes de Belleville (AAB) Les Portes Ouvertes les 14, 15, 16, et 17 mai 2004

« Au fil du temps, les Portes Ouvertes des Ateliers d'Artistes de Belleville sont devenues un moment fort de la vie culturelle parisienne. Les 14, 15, 16, 17 mai 2004, les XVe Portes Ouvertes vont accueillir plus de 200 artistes et environ 50 000 visiteurs.
Une déambulation artistique pour découvrir les œuvres là où elles se font et rencontrer leurs créateurs au sein d'un quartier qui vous dévoile exceptionnellement ses charmes secrets...

L'association des Ateliers d'Artistes de Belleville (AAB), est née en mars 1990 au moment où plusieurs artistes installés rue Ramponeau étaient menacés d'expulsion. Elle est la conséquence naturelle des liens tissés entre eux et leurs voisins, les habitants qui souvent n'avaient jamais côtoyé d'artistes auparavant. Au fil du temps, beaucoup de créateurs de tous horizons sont venus vivre à Belleville, séduits par le charme et l'authenticité du quartier, qui compte aujourd'hui la plus grande concentration d'artistes de toute l'Europe!
»

Les portes ouvertes d’atelier d’artiste sont toujours un enchantement chaque quartier ne manquerais pour rien au monde ces journée porte d’ouvertes ! et a paris c’est d’autant plus vrai qu’ailleurs.
Par expl voici ceux déjà bien connu dans notre chère capitale :
Artistes à la Bastille
Adresse : 40 rue de la Roquette, 75011 Paris
Téléphone : 47.00.80.78
Activités : portes ouvertes d'ateliers d'artistes

Le 13ème ART
Adresse : 71-73 rue Clisson, 75013 Paris
Téléphone : 45.86.17.67
Activités : portes ouvertes d'ateliers d'artistes

Les Ateliers des bords de Marne
Adresse : 26, rue de Verdun, 94500 Champigny-sur-Marne
Téléphone :
Activités : portes ouvertes d'ateliers d'artistes
……….
Le site Artotal vous en propose pleins d’autres en France et à l’étranger (Belgique Canada…)


Jeu :) Je vous propose le thème suivant :

Faire un poème, un dessin, une photo ou une sculture... ayant pour thème « l’œil »

Bien évidemment quand on pense œil on se souvient immédiatement du poème d’Hugo « l’œil était dans la tombe et regardait cain ». Mais il existe toute une symbolique attaché a l’œil et sur ce thème je suis sur que vous pourrez largement vous exprimer.
Il existe aussi des tas de citations, maximes ….sur le mot oeil
Oeil pour œil…
Bon pied bon oeil
Clin d’œil
Troisième œil
Oeil de mouche
Mon œil
Coup d’œil
Trompe l’œil
A vu d’œil
….
La conscience
Victor HUGO (1802-1885)
Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,
Echevelé, livide au milieu des tempêtes,
Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,
Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva
Au bas d'une montagne en une grande plaine ;
Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine
Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »
Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.
Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,
Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les ténèbres,
Et qui le regardait dans l'ombre fixement.
« Je suis trop près », dit-il avec un tremblement.
Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse,
Et se remit à fuir sinistre dans l'espace.
Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.
Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,
Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,
Sans repos, sans sommeil; il atteignit la grève
Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.
« Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr.
Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. »
Et, comme il s'asseyait, il vit dans les cieux mornes
L'oeil à la même place au fond de l'horizon.
Alors il tressaillit en proie au noir frisson.
« Cachez-moi ! » cria-t-il; et, le doigt sur la bouche,
Tous ses fils regardaient trembler l'aïeul farouche.
Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont
Sous des tentes de poil dans le désert profond :
« Etends de ce côté la toile de la tente. »
Et l'on développa la muraille flottante ;
Et, quand on l'eut fixée avec des poids de plomb :
« Vous ne voyez plus rien ? » dit Tsilla, l'enfant blond,
La fille de ses Fils, douce comme l'aurore ;
Et Caïn répondit : « je vois cet oeil encore ! »
Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs
Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,
Cria : « je saurai bien construire une barrière. »
Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.
Et Caïn dit « Cet oeil me regarde toujours! »
Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours
Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle.
Bâtissons une ville avec sa citadelle,
Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »
Alors Tubalcaïn, père des forgerons,
Construisit une ville énorme et surhumaine.
Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine,
Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ;
Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ;
Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.
Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,
On lia chaque bloc avec des noeuds de fer,
Et la ville semblait une ville d'enfer ;
L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;
Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ;
Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. »
Quand ils eurent fini de clore et de murer,
On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ;
Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !
L'oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.
Et Caïn répondit : " Non, il est toujours là. »
Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.