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vendredi, août 15, 2003

Peinture sur les corps

"Body painting"

Dans une émission quebecoise "Je regarde moi non plus" voici ce qu'ils disent :

"(…) Ok ! Une affaire de réglée. La peinture maintenant. Le Body Painting n'est pas un art nouveau. On retrace des adeptes de cette discipline un peu partout au cours de l'histoire. Par exemple, il y a des siècles, Castor-qui-pue le grand chef sioux, se beurrait le corps à la grandeur avant d'aller courir après le scalp du Général Custer.

On a tous vu des reportages sur des tribus de zoulous qui se tartinent le corps pour danser autour de la marmite ou aller chasser le lion, faire fuir les mauvais esprits, etc. Au bar le Cream, sur St-Laurent (angle Bernard) tous les quatrièmes samedis du mois, les Précurseurs, une bande de joyeux fêtards de la nuit, organisent les " Folies Nights ", des soirées sexy sur le thème de l'érotisme et de la sensualité. Au cours de ces soirées, vous pouvez vous initier à l'art millénaire du Body Painting.

En résumé, pour ceux qui n'ont jamais vu de démonstration de cette technique, le Body Painting consiste tout simplement à faire de la peinture sur le corps dénudé de modèles qui prêtent leur peau pour que s'expriment les pulsions créatrices d'un artiste. François Poulain, un professeur d'art, est sur place avec tout le matériel qu'il faut. François peint de très jolies choses sur de très jolies personnes. Il dit que lui ne voit pas le corps, les seins, les fesses, mais juste des formes et des structures sur lesquelles il étend ses couleurs.

Je le crois, c'est vrai qu'il est complètement absorbé dans le processus créatif. Moi, contrairement à lui, j'avais bien du mal à regarder Chantal, qui a bien voulu me servir de toile pour mon initiation, sans voir autre chose que ses fesses extraordinaires et le reste de son corps tout aussi splendide.

Je me suis laissé prendre au jeu assez rapidement. Une fois la gêne passée après quelques coups de pinceaux timides, derrière le coude par exemple, on s'enhardit et on attaque fiévreusement la chute des reins au pochoir, le galbe du sein au petit pinceau à découper et les lignes nobles de la cuisse carrément au rouleau. Et puisqu'on parle de rouleau, je peux vous dire que je sentais l'inspiration m'envahir doucement. L'émotion du peintre en pleine création, j'imagine...

Sans blague, j'ai trouvé l'expérience excessivement sensuelle, comme si je découvrais une nouvelle façon de toucher un corps. Pour ceux qui comme moi sont restés traumatisés par la dernière fois où ils ont repeint leur salle de bain, je vous recommande le Body Painting comme thérapie de choc. Pas besoin de " masking tape " pour faire le découpage, rien à sabler avant, pas de couche de " primer " à étendre, juste le pur plaisir de peindre. Laissez-moi vous dire que peindre Chantal de la tête aux pieds m'a laissé de bien meilleurs souvenirs que mes dernières rénovations. Vous pouvez aller au Cream en simple spectateur ou participer à la démonstration, soit comme artiste, soit comme modèle.

Après avoir donné quelques couches supplémentaires à Chantal et l'avoir admiré avec émotion pendant que la peinture séchait, j'ai fait mes débuts comme toile à peindre pour François et quatre de ses modèles. Ils m'ont attaqué fébrilement avec du bleu, du rouge et du jaune et là aussi, je vous mentirais si je ne vous disais pas que la sensation des coups de pinceaux sur la peau est troublante. Surtout que Johanne, une des modèles, s'était mis en tête de repeindre une partie de mon anatomie en rouleau de " Life Saver ". Je lui ai dit gentiment, avec un peu de tremolo dans la voix, qu'elle avait intérêt à peindre ailleurs un petit cinq minutes, sinon, le string que j'avais gardé allait devenir vraiment insuffisant.

Un petit conseil à ceux qui veulent offrir leur corps aux artistes des Folies Nights; ne faites pas la même gaffe que moi et apportez-vous des vêtements de rechange que vous n'aurez pas peur de tacher, parce que, au Cream, il n'y a pas de douche. Vous allez devoir retourner à la maison dans l'état où les peintres de body en herbe vous auront laissé. D'accord, c'est de la peinture à l'eau et en principe, ça part facilement, mais quand même, prévoyez-vous un kit de retour.

Il n'y a pas beaucoup à ajouter sur le Body Painting. C'est amusant, émoustillant et ça fait un samedi soir un peu différent des autres. Je retenterais bien l'expérience dans l'intimité, je crois qu'il y a dans cette forme d'art le potentiel pour une belle fin de soirée. (…)"
Autres liens :
- Histoire du body painting
- Galerie
images :

Attention ca mord !

Y'a même des festivals organisés ! Le dernier festival mondial a eu lieu Du 25 au 27 juillet 2003 à SEEBODEN en Autriche.

Peindre avec un corps
Là malheureusement j'ai rien trouvé je sais que il existe des peintres qui peignent comme ça!
Si quelqu'un connais ??
merci de me mettre les références en commentaire.

jeudi, août 14, 2003

Pastel sec


« Beaucoup de personnes ignorent même son existence.

Certains amateurs d’art en ont peur à cause de sa « fragilité ».
Le pastel, cette poudre colorée aux nuances et aux dégradés variant à l’infini, dont l’intensité reste intacte au fil du temps, se présente sous l’aspect de craies ou de bâtonnets utilisés de préférence à sec ou dilués dans l’eau. Le pastel se travaille avec les doigts, il permet à la fois la rapidité de l’émotion et de l’écriture graphique, la notation de l’idée, la facilité de l’effacement et du repentir, tout en privilégiant le velouté et la matité de la matière, la luminosité du coloris.

Les artistes inventorient et combinent à l’infini les effets les plus variés du pastel.
Les uns mettent en évidence ses qualités de flou et de vaporeux, d’estompe et de gommage. D’autres superposent les aplats de couleurs, les biffent et les griffent par des pointillés, des zébrures et des hachures de couleurs opposées. On peut l’utiliser comme une peinture en le mélangeant à de l’eau, l’écraser et le fixer abondamment pour obtenir des reliefs.
La juxtaposition des coloris, la variété des textures et la diversité des possibilités formelle s’accordent avec la personnalité de chaque artiste.

On peut aussi l’utiliser avec d’autres matières telles que : pastel gras (à l’huile), fusain, crayon, acrylique, gouache, encre de chine, aquarelle…

Les supports peuvent être du papier de teintes et de textures différentes, de la toile, de la jute, du bois, enduit de ponce bien tamisée, de la toile enduite de craie, tout support poreux et non glacé.

Texture éphémère, volatile, la poudre de pastel pose cependant un problème : celui de sa fixation sur le support.

Beaucoup de fixatifs, même aujourd’hui modifient ses couleurs, éteignent sa luminosité. Personnellement, en cour d’exécution, je fixe déjà le pastel. Une fois le dessin terminé, je le fixe dans son entièreté et je redonne quelques touches ça et là sans les fixer.
…. "D’un dessin rehaussé qu’il fut au départ, le pastel peut prétendre être une peinture à part entière pour l’artiste hardi qui saura employer judicieusement un bon fixatif, les couleurs demeurant purent à la différence de celles de la peinture à l’huile qui s’altèrent gravement par un processus inhérent à son vieillissement. " (François Barbâtre, 1983)

BREF HISTORIQUE

L'un des premiers pastels connus serait de Léonard de Vinci (portrait d' Isabelle d'Este, 1499).
Cette technique qu'il intitule "le mode de colorer à sec" lui aurait été révélée par un artiste français,

Jean Perréal.

Le pastel est alors utilisé pour rehausser de quelques touches colorées les portraits dessinés, il en sera ainsi pendant tout le XVI ème siecle. Ces portraits dits "aux trois crayons font intervenir la pierre noire, la sanguine et le pastel.

Dés le dernier quart du XV ème siècle et pendant tout le XVI ème, le papier bleu fut le plus utilisé par tous les artistes de la région de Venise où il était fabriqué et intitulé "carta azzura" ou "carta turchina". Ensuite il fut employé par les artistes français et hollandais.

Federico Barocci (1526-1612) fait une synthèse entre divers grands maîtres de son temps, en s'inspirant de Raphaël, Michel Ange et du Corrège.
Ses interventions concernent trois aspects : l'expression, puis un nouveau sentiment des formes au modelé estompé que le pastel rend à merveille, enfin le sens du luminisme en utilisant des effets d'éclairage en contrebas.
Dans ses pastels qui sont des ébauches pour les détails de vastes compositions, il atteint une grande science de la couleur et du relief en jouant des effets du support, papier ou carton, qu'il choisit dans des teintes beiges, chamois, grises ou bleues.

Barocci aura une influence déterminante sur les artistes français du XVIII ème siècle.

Charles le Brun (1619-1690) a réalisé au pastel divers portraits de Louis XIV. Ce n'étaient encore que des études en vue de la réalisation de peintures ou de tapisseries, mais déjà on peut admirer le rendu des tissus, des perruques, le modelé de la peau.

Avec Joseph Vivien (1657-1734), le pastel n'est plus une étude intermédiaire mais devient une œuvre définitive, aboutie, aux dimensions aussi imposantes que celle d'une peinture à l'huile.
Il venait de créer le prototype des portraits grandeur nature, solennels, majestueux. Toutes les commandes du XVIII ème siècle allaient en être marquées.
Cet artiste sera reçu à l'Académie avec le titre de "peintre en pastel".
Vivien influencera notamment Maurice Quentin de la Tour .

Maurice Quentin de la Tour (1704-1788) préfère revenir à une approche plus réaliste et plus sobre. Il utilise exclusivement la technique du pastel (on ne connaît pas de peinture à l'huile de sa main). Portraitiste de la famille royale, il exécute également les portraits de hauts personnages de la cour. Sa recherche fondamentale était de dire, par l'expression des visages, les tempéraments et la psychologie des personnages, de traduire un sentiment, une émotion fugitive et instantanée.

Le pastel avait acquis ses lettres de noblesse, il était enfin utilisé pour réaliser des œuvres importantes.
Chaque artiste l'employa selon son style propre.

- Portrait intimiste et vie quotidienne :

Pierre Briard(1559-1609), Antoine Coypel(1661-1722), Rosalba Carriera(1675-1757), François Boucher(1703-1770), Jean –Baptiste Perronneau(1715-1783), Jean –Etienne Liotard(1702-1789)

Portraits sociologiques de magistrats, d'artistes, de bourgeois :

Gustave Lundberg(1695-1786), Joseph Boze(1745-1826), Jean Siméon Chardin(1699-1779), Maurice Quentin de la Tour(1704-1788).

- Les impressionnistes(fin XIX ème -début XX ème siècle)

Eugène Boudin, Edouard Manet, Alfred Sysley, Camille Pissaro, Auguste Renoir, Toulouse Lautrec et Edgar Degas.


- Les artistes symbolistes(XIX ème-début XX ème siècle), (ceux-ci utilisent le pastel sur le mode du flou et du vaporeux de façon à mieux suggérer le rêve, l'inconscient, l'étrangeté et l'imaginaire) : William Degouve de Nuncques, Odilon Redon, Fernand Khnopff.

- Le XX ème siècle avec Frank Kupka, Arthur Dove, Paul Klee, Joan Miro, Willem de Kooning, Matta, Jackson Pollock…

Certains artistes figuratifs contemporains se consacrent presque exclusivement au pastel. Il n'est pas possible de les citer tous, mais voici quelques noms :

Artistes français :
Pierre Skira, François Barbâtre, Le Gac, Olivier O. Olivier, Daniel Pommereule, Sam Szafran.
Artistes belges :
Denis De Rudder, Maurice Pasternak, Jef Van Griek, Vivian Kral.
Artiste anglais : Michael Bastow.

LA FABRICATION DU PASTEL
Le pastel est constitué : - de pigments(utilisés aussi pour les couleurs à l'huile, l'aquarelle, la gouache, les couleurs acrylique…)

-de charges (talc, kaolin, argile)

- d'une solution de gomme arabique ou adragante.

Le principe de la fabrication du pastel repose sur un juste équilibre entre la dureté et la tendresse.
Le pastel ne doit pas s'effriter entre les doigts mais laisser assez de matière sur le papier.

- La première phase de la fabrication est le dosage des matières précitées. Il diffère selon la nature du pigment. A chaque fabrication, ce dosage peut varier selon les qualités des matières premières livrées.

- La seconde phase de la fabrication est le broyage des pigments et charges dans le liant additionné d'eau. Le broyage s'opère sur une broyeuse qui comprend une trémie et deux disques de porcelaine. La pâte fine broyée est plus ou moins visqueuse ; à la sortie de la broyeuse, elle est recueillie dans une toile.

- La troisième phase de la fabrication est l'essorage. La pâte est recueillie dans une toile très solide ; celle-ci est repliée de manière à former une enveloppe que l'on présente sous une presse afin d'extraire l'eau. Suite à cette opération, on obtiendra un "gâteau humide" qui, après concassage, sera introduit dans une filière.

- La quatrième phase de la fabrication consiste donc à introduire la pâte dure dans la filière et à obtenir, sous l'effet de la pression exercée, un cylindre d'environ un mètre de long.

Ce cylindre sera reçu sur une sorte de claie de bois et l'on profitera de sa consistance molle pour procéder à sa découpe, au marquage de la référence. Le délai de séchage est d'environ une quinzaine de jours avant de procéder au conditionnement du pastel.

Bibliographie : LE PASTEL ( SKIRA )

Tableaux au pastel :

- Art monster
- Marie Lydie Joffre

- Degas :

- Charles Hobson :


(Perso j’ai essayé c’est vrai que c’est génial la couleur du pastel sec c’est du pigment à l’état pur ! ! ! ! ! par contre on s’en met partout ! et le fixatif ça pue ! Sinon quoi de plus agréable que de pouvoir se servir de ses doigts allégrement pour créer et finalement n’est-ce pas un rêve de gamin que de se mettre de la couleur partout car là c’est clair à la fin on est tel un indien qui aurait mis ses peintures de guerre plein de petites taches de couleurs, une poudre très fine et douce parsemé par ci par là ; une palette vivante, un maquillage bigarré, qui égaille et vous met de la couleur au cœur :)! Un joyeux carnaval.)

mercredi, août 13, 2003

C'est quoi le métier d'artiste au juste ???

Prenont les arts plastique : voici la premiere chose sur laquelle je tombe !

"Créer des oeuvres d'art reflétant sa sensibilité, traduisant sa vision du monde, c'est la raison d'être du peintre, du graveur ou du sculpteur. Si créer est une chose, être connu et reconnu par le public et vivre de sa production en est une autre et c'est loin d'être l'apanage de tous les artistes plasticiens. Passion, vocation, talent sont des ingrédients nécessaires pour se lancer dans une solide formation artistique (École nationale supérieure des Beaux-Arts, École nationale supérieure des Arts Décoratifs) afin de maîtriser les techniques, connaître le marché, savoir répondre à des demandes, multiplier les démarches... mais sans réelle garantie quant à la réussite ! Vivre exclusivement de son art est une illusion et, bien souvent, l'artiste plasticien exerce une autre activité pour survivre. Si certaines ouvres d'art s'arrachent à prix d'or, de nombreux jeunes artistes vivent avec moins de 3 000 francs mensuels. Pour se faire remarquer, l'artiste doit exposer ses ouvres. Les galeries sont le lieu de prédilection ; parmi les autres tremplins, figurent les salons artistiques, les centres d'art, les lieux publics, les espaces, les entreprises privées, les ateliers portes ouvertes, les show-rooms, les galeries itinérantes... L'État et les collectivités territoriales sont un autre filon à exploiter : commandes publiques, achats de musées... Ne comptez pas sur votre passion pour subsister ou vous enrichir, la reconnaissance artistique viendra peut-être un jour, l'espoir fait vivre... "

Bon admettons que malgré tout ça vous n’êtes pas découragez !
Je vous propose de continuer notre recherche voici pour cela la FNAA : Fédération Nationale des Ateliers d’Art (donne des définitions des métiers d’art, la législation des métiers de l’art, les organismes socio-professionnels, liens utiles, informations pratiques).

Et enfin si vous avez pas encore été trop découragez par tout ces méandres juridiques voici un petit Memo d'Arquebuse (site d’information pour les artistes auteurs).

"Pascal est photographe. On lui propose un poste dans un studio qui lui dit de faire des Notes et d’aller à l’Agessa. Il déclare les rémunérations perçues aux impôts. Peu après, il est convoqué à l’Agessa pour montrer ses œuvres. Même s’il concevait ses images, il aurait dû être salarié. Il retourne chez lui sans couverture sociale. Il a du mal à trouver un emploi salarié dans sa branche et s’inscrit au chômage.
Muriel est peintre. En plus de ses expositions, elle reproduit ses toiles sur des tasses et les vend. À La Maison des Artistes, on lui dit que les tasses ne sont pas de l’Art. On lui refuse l’ouverture de ses droits et on la renvoie à l’Urssaf. Elle ne comprend pas pourquoi on lui dit qu’elle est un Artisan. Elle est peintre. Elle ne peut pas payer les charges sociales des professions libérales. Elle va vendre ses tasses ‘au noir’, c’est plus facile.
Pascal ne sait pas ce qu’est un art libéral. Muriel ne sait pas ce qu’est un art mécanique. Aucun d’eux ne sait définir l’artiste-auteur. Ni ce que ça implique. Pascal aurait dû exiger un salaire et Muriel déclarer une activité artisanale en dehors de son travail d’auteur. C’est un problème de mot et d’interprétation. Tout comme l’auteur conçoit, l’interprète exprime ; les Lois décrètent et les administrations interprètent. Toutes n’ont pas la même interprétation. Il faut comprendre son travail et savoir l’exprimer. Le travail d’artiste-auteur est indépendant moralement, il ne comporte aucun lien de subordination, et porte sur la conception et la réalisation d’œuvres artistiques personnelles et qui n’ont aucune fonction particulière (pas de tasses, sièges, immeuble…).

L’évolution des technologies et du travail rend les Lois inadaptées et complexes. L’imbroglio Rumeur-Législation-Interprétation est fréquent. La définition d’artiste-auteur varie en fonction de l’administration à laquelle on s’adresse. Les administrations donnent chacune leur propre interprétation des mots. Auteur parce qu’à l’origine d’une œuvre originale et Artiste parce qu’utilisant une pratique artistique. On a le statut social d’artiste-auteur, si plus de 50% de nos revenus sont issus de la vente d’œuvres originales et nos cotisations sociales sont suffisantes. Certains métiers combinent subordination et création : un Réalisateur doit toucher un Salaire pour diriger l’équipe et un Droit d’Auteur pour sa création audiovisuelle.
L’artiste-auteur doit comprendre son travail et savoir l’expliquer à des gens qui ne font pas le même métier que lui.

Le mythe de l’artiste incapable de gérer le quotidien doit être dépassé. Si vous ne comprenez pas l’enchevêtrement des règles sociales ou fiscales, au lieu d’artiste-auteur vous risquez de devenir arteur-autiste
."

Décidément je les admirent d'autant plus moi les artistes après ça !!!

mardi, août 12, 2003

Photo :

Les coups de chaud de Bardabelle !
"Cadrages et décadrages par une jeune femme qui photographie comme elle vit, à demi-mots mais les yeux grands ouverts... "
Venez faire un tour sur son site " Insolation" , vous y découvrirez une belle expo de photos d’un style tres personnel où la photographe ne manque pas, au passage de se prendre sous toutes les coutures.

(allez voir aussi dans la foulé ses liens, après ses coups de chauds allez voir ses coups de cœur ;)

AUX ARMES

Sur un site d’architecture je suis tombée sur les textes de Guidu ANTONIETTI di CINARCA qui de sa plume acérée réussit lui aussi à nous montrer les choses sous un autre angle. Outre ses propos incisifs c’est aussi la sensibilité de ses textes qui m’a touché.
Sa page perso

"Guidu ANTONIETTI di CINARCA nous livre les impressions subjectives que lui suscite l'époque. Il illustre ses aRCHi billets d'aquatintes numériques de circonstance."

Voici un de ses textes :

" PEINTRES AUX ARMES

Fontana
Aiguises ton couteau,
Car si ton regard parfois
Parcouru d'étranges bleuîtés
Figure des secondes gigantesques
Des stigmates réticulées,
C'est que le licier,
Les reins brisés sur son métier,
Dévide une toile calamistrée
Qui se moutonne de pâleur
En un odieux pourpoint.
Ce reflux qui larmoie
Aux pieds de tes remparts,
Les nuages en festons
Sur tes tableaux gravés,
Ta tourmente emprisonnée
Dans un peu moins d'un mètre carré,
Sur ces collectionneurs poupins
Fais les se déverser ;
Car des milliers comme toi
Veulent briser les écluses.
Regardes,
Ces mains bien acérées
Recouvriront sous peu le ciel
D'immenses lacérations,
De propos stridulants,
D'édifices brisés,
Du talent de tous les suicidés."

Dans ce texte il parle du peintre, sculteur Lucio Fontana

Fontana, peintre et sculpteur qui crée à partir de 1930 des sculptures bifaces abstraites. Il pratiquera aussi une céramique très expressionniste pendant toute sa carrière. Son oeuvre ne cessera d'être partagée entre une abstraction de plus en plus poussée et une figuration qui lui permet de satisfaire son goût du baroque. A partir de 1949, il invente "le spatialisme" et essaie de mettre en oeuvre ses idées sur l'espace et l'énergie. Ses toiles sont des monochromes fendus pour faire circuler la lumière entre le devant et le derrière de la toile. Après 1952, il utilise le néon pour créer des décorations lumineuses. Par la suite, il mettra en scène des motifs naturalistes découpés et laqués. Il a eu une grande influence sur l'esthétique des années 50 et 60.

lundi, août 11, 2003

La mémoire de l'âme


Bon moi j'aime beaucoup la BD... Quand on connait les dessins de *Moebius*, on ne peut nier qu'il a sa place dans un blogue consacré à l'art ;).

Pour en être vraiment certain, il suffit d'aller voir *la mémoire de l'âme*, et se laisser guider au fil des extraits du livre, au son d'une musique plutôt envoûtante...

Bronzes :

Ives Pires

Né le 4 juillet 1958 à Paris, Yves est dés son enfance, passionné par tous ce qui se rapporte aux arts plastiques.

Il touche pour la première fois la peinture à l’huile à 16 ans, en exécutant une copie de la jeune femme au turban de Vermeer.
Encouragé par ses professeurs de dessin au collège, il s’engagera par la suite dans la découverte de diverses techniques de création ; dessin, gravure, sérigraphie, sculpture, moulage.
Durant quelques années, Yves persévéra dans l’étude de la peinture.
Influencé par l’art fantastique il réalise ensuite des illustrations et des peintures en technique mixte à l’aérographe.
A l’occasion du festival du film fantastique d’Auxerre Yves rencontre Luc Besson venu présenter son premier film le dernier combat, impressionné, il décide de se rapprocher du monde de la télé et du cinéma.
Il travail alors pour l’émission Collaricocoshow pendant un an, puis avec Alain Duverne et entre à AB production où il dirigera le service décoration pendant 10 ans.
Durant toutes ces années la passion de la sculpture resta un leitmotiv pour Yves, jusqu’à ce qu’il puisse s'y consacrer exclusivement.

Sculpture : Technique du bronze :

Technique à la cire perdue :
Le BRONZE (alliage de cuivre et d'étain) est coulé en fusion dans un moule par un fondeur d'art. En effet lorsque les métaux sont portés à une température suffisante ( fusion ), ils deviennent liquides et peuvent donc être coulés dans un moule.

L' Artiste doit commencer par créer son œuvre, en pensant à la matière finale. Le modèle original peut-être en bois, en marbre, en argile, en plâtre, mais il peut également être en polystyrène expansé, matériau qui convient mieux pour des sculptures abstraites de grandes dimensions.

Lorsque l'Artiste a créé son Modèle, un moule en élastomère ou en plâtre, permet d'en prendre l'empreinte. Dans ce moule sera coulée la cire enrichie de résine. Cette cire doit avoir une épaisseur maximale d'environ 5 mm, régulièrement sur toute sa surface.
L'Artiste retouche tous les détails de la cire.

Puis les fondeurs doivent l'équiper = ajouter des jets et des évents qui serviront à évacuer l'air et la cire et à recevoir la coulée de bronze.

Le modèle en cire ainsi équipé est ensuite recouvert d'un moule en céramique réfractaire, et son intérieur rempli d'un noyau de même matériau.

L'ensemble est mis en cuisson pendant 4 Jours et 4 Nuits à 700 °C. La cire en brûlant s'écoule, et laisse dans le moule le creux de son épaisseur. Ce vide est alors comblé par le bronze en fusion à 12OO °C.
Ce procédé s'appelle la Fonte à Cire Perdue.

Aprés refroidissement, le moule et le noyau sont cassés. Les jets sont coupés, et la sculpture en bronze est alors ciselée au burin, par l'Artiste.

Chaque exemplaire ( exemplaires numérotés sont des épreuves originales ) est poncé, poli et patiné par l'artiste.

Lorsque les épreuves ont été tirées, le moule est détruit par l'Artiste, ce qui garanti la diffusion restreinte...
- Voir en images les étapes de la Source (Langon)

- Voir en images et commentaires les étapes du Meunier (Pfungstadt)

Autre lien

Histoire de la sculpture en bronze :Du bassin de la Mer Egée 3000 avant J.-C. en passant par la Grèce antique, l'Egypte Rome, La Renaissance, les XVIIe et XIXe siècles jusqu'à l'ère moderne, un panorama complet de l'histoire du bronze.

dimanche, août 10, 2003

Héléne Pichot

Elle n'a pas son propre site sur le net c'est bien dommage j'adore ce qu'elle fait !


Ce qu'on dit sur sa peinture :

" En un savant jeu d'ombres et de lumières, une vision entre bribes de rêves et fascines de réalité. De très belles variations de tendresse intimiste. D'une très grande sensibilité, Hélène Pichot traite avec bonheur ce qu'elle capte et son pinceau a l'art de dépouiller de l'oeuvre le superflu, réprimant l'essentiel de l'optique du motif principal." Josy Billstein.
Artistes du jour :

Mitia beau site, belles peintures, a voir





Alina Cociere





ROSINE BARRIER
Si vous aimez la couleur vous ne serez pas décu dans ses nouveautés 2001-2002

Origine des pigments utilisés dans la peinture :

Pourquoi je parle des pigments car l'artiste a longtemps et est sûrement encore avant tout un artisan avant d'être un artiste ! Même si à l'heure actuelle on ne fabrique plus soi-même nos peintures il est bon de connaître son histoire ! Ne serait-ce que pour éviter une trop rapide détérioration de vos oeuvres et d'acquérir une meilleure connaissance face aux différentes technique existantes afin de mieux choisir finalement celle qui vous conviendrait le mieux.

Voici un lien sur l'origine de quelques pigments :

"Quelques pigments issus des minéraux :

Le cinabre, le lapi lazuli, la malachite, l'azurite, la pyrite, l'antimoine, l'orpiment, sont des minéraux peu abondant considérés comme des pierres semi-précieuses ; ils rentrent dans la composition des différentes peintures.
Ils sont utilisés après broyage et associés avec des liants adéquats.

Le lapis-lazuli (lapis = pierre en latin ; lavégard = bleu en persan) fut le premier minéral à être utilisé pour produire un bleu profond .
La pierre était broyée et lavée. Son utilisation s'est complexifiée à partir du XIIe siècle.
Les gisements de lapis lazuli sont essentiellement en Afghanistan.

Le vert de malachite et l'azurite sont deux pierres semi-précieuses.
On peut trouver sur un même fragment de roche les deux minéraux.
Le vert de malachite fixe la lumière mais est instable dans le mélange.
L'azurite est connue depuis l'antiquité sous le nom de pierre d'Arménie, correspond à un bleu qui suivant la finesse du broyage est plus ou moins intense.

L'orpiment, sulfure d'arsenic, était très utilisé par les égyptiens. Sa couleur jaune d'or complète les différents pigments ocreux connus.

Le cinabre, est une pierre semi-précieuse. On en trouve encore dans les carrières
d'Italie ou dans les mines d'Almaden en Espagne.
Cette pierre broyée donnera le rouge vermillon. Cette pierre a toujours été chére et fut utilisée que dans les demeures de grande classe.

D'autres minéraux sont utilisés comme l'antimoine ou les acétates de cuivre qui font les vert-gris des enluminures. Des roches tel que l'arrdoise, la calcite, le gypse interviennent dans la préparation des pigments.

Quelques pigments végétaux :

Le bleu pastel est issu d'une plante, l'Istasis tinctoria. La région de Toulouse était très célèbre pour cette production.
Le cycle de la fabrication du Pastel est très long (environ deux ans) et sa préparation complexe.
Le Pastel fut détrôné par un autre pigment, l'indigo, tiré de l'indigotier (Indigofera tinctoria).
Cette plante provient de l'Inde. Son coût peu important provoqua la mort de
l'industrie du Pastel en 1562.
Pour obtenir le bleu Indigo, il faut faire fermenter les feuilles.

La garance est issu d'une plante herbacée (rubra tinctorum) des régions chaudes et tempérées.
Le colorant rouge vif issu de cette plante provient de la racine. Cette racine est séchée, écrasée et blutée, on dit que la garance est robée. C'est sous cette forme" la garacine" que ce colorant fut vendu.

Le jaune du genêt, de la sarette, vont enrichir la palette des pigments.

Le Tournesol correspond au deuxième grand bleu végétal.
On extrait ce colorant des graines.
Ce colorant est connu en chimie comme indicateur coloré.

Le bois champêche donne une couleur noir-violet.

Le noir de vigne ou le noir fumée.
Le noir de cep de vigne carbonisé est surtout apprécié en raison des gris bleu très froids qu'il permet d'obtenir ; il n'est cependant pas considéré comme un bon pigment pour la peinture


Quelques pigments d'origine animal :


Le kermès est un insecte, qui donne un rouge écarlate, réside sur les chênes kermès (Quercus coccifera) et sur les chênes lièges (Quercus ilex).
Ce parasite des chênes forme au niveau des rameaux des gales.
Ces gales sont broyées et la poudre obtenue est soluble dans l'eau.
On obtient un rouge équivalent au rouge vermillon en le mélangeant avec du vinaigre et du citron.

La cochenille du Nopal, est un insecte qui se développe sur les figuiers de barbarie.
Ce sont les femelles qui sont à l'origine du rouge carmin.

L'encre de Sèche (sépia)

La pourpre est issu d'un liquide jaune fermenté provenant d'une glande extraite d'un mollusque : le Murex.
C'est un colorant noble dont l'invention est attribuée au Hébreux. "

Autres lien sur l'origine des pigments

Composition des peintures
Suite de l'histoire de la peinture
Recettes de cuisine : Faire soi-même ses peintures !

"Utiliser des pigments et faire ses propres mélanges est passionnant mais il ne faut pas oublier qu'en poudre, certains pigments peuvent s'avérer trés toxiques (surtout la famille des pigments "minéraux" à base de plomb, de cadium, de cobalt, de chrome). Ces derniers seront donc à manipuler avec beaucoup de précautions en utilisant des gants et en conservant à l'esprit qu'ils peuvent être très volatiles.

Histoire du Blanc : datation des toiles

"Parmi les pigments blancs utilisés par les artistes, les blancs de plomb, de zinc et de titane peuvent être considérés comme les trois pigments majeurs. Le blanc de plomb, employé depuis l'antiquité, fut le seul pigment blanc important utilisé par les peintres jusqu'à  la moitié du 19e siècle. A partir de 1834, il fut remplacé progressivement par un pigment non toxique, le blanc de zinc. Enfin, le blanc de titane s'imposa vers 1920."