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vendredi, novembre 14, 2003

LA PEINTURE ET LA SENSUALITE

Peindre est en soi un acte sensuel. La touche ferme ou tendre, diffuse ou concise, s’inscrit avec plus ou moins de pression, comme une caresse sur la surface de la toile selon l’inspiration du moment ; le geste large, ou ciblé, contenu ou spontané, soutenu ou léger, le geste enveloppant à travers lequel le peintre enlace son œuvre ne peut pas ne pas être une étreinte. Quand à l’alchimie des couleurs c’est un suc de délices et de plaisir où le peintre exprime tous ses émois, émotions et tendresses. La toile vierge dressée sur un chevalet, fixée sur un mur, étalée sur le plancher invite à un corps à corps amoureux et fécond dans les heureux moments de fusion.

Mais peindre c’est aussi communier avec des énergies obscures. C’est être traversé par des forces vitales qui aiguisent et qui gravitent dans les profondeurs abyssales de l’ être et les hauteurs vertigineuses vers lesquelles tend son âme. C’est surtout cette correspondance, cette répercussion des forces entre elles, les hautes et les basses. C’est maintenir une circulation entre l’abîme et le sublime. C’est une respiration où l’artiste quel qu’il soit, écrivain, musicien, sculpteur, ténor, soprano, poète se métamorphose au contact de ces forces qu’il sollicite et le sollicitent. Cette mutation de l’Homme vers l’artiste développe en lui presque monstrueusement, comme tout se qui se développe de manière excessive, des aspirations de tous ordres et à tous niveaux. La sensualité est l’une de ces forces obscures. L’artiste ne peut pas en faire l’économie sans nuire à son art, car c’est une énergie fabuleuse avec laquelle il doit traiter et qui le renforce assurément lorsqu’elle n’est pas dévoration consumante et destructrice.

Créer ou faire l’amour est du même ordre. La sensualité éclôt à la première sensation et exhale d’autres sensations qui à leur tour enfantent encore d’autres sensation jusqu’à la jouissance la plus intense qui est émotion de l’artiste dans le silence de sa création. Cette sensualité vivace est un pacte d’amour avec la vie, qui regorge de santé, régénère, relance et élargit nos limites. L’artiste est celui qui protège et achemine vers son œuvre, qu’elle soit pierre, toile, encre, voix, cet enfantement de sensations infinies qui se maintient en suspens jusqu’à la volupté finale. L’artiste est celui ou celle qui sait faire durer jusque dans l’élan spontané. C’est celui ou celle qui peut inscrire l’élan dans la durée par le sentiment.

Le 3.5.98 par aline

Aquarelle

site de michele.gondinet
Avantages:
Idéale pour peindre sur le motif en extérieur.
Ne nécessite pas un matériel très encombrant.
Donne au sujet une transparence inégalable.
Grande rapidité d'exécution.
Séchage rapide.
Ne tolère pas la médiocrité.

Inconvénients :

Il faut faire très attention à l'hygrométrie de l'air.
Ne tolère aucun repentir (auréoles).
Le papier d'aquarelle fin demande une préparation : (humidification préalable et tension).
Nécessite beaucoup de dextérité et d'entraînement.
Risque de gondolement.
Obligation d'encadrement sous verre.
Craint l'humidité.



Les meilleurs:
Delacroix, Turner, Bonington, Vlaminck, Jondkind, Boudin, Lami, Bottini, Signac, Dufy, Dunoyer de Segonzac...


Conseils :

 Commencer par des petits formats.
 Bien préparer le papier en l' humidifiant et en le tendant pour lui éviter de gondoler.
 Choisir des aquarelles de bonne qualité (au miel).
 Choisir des pinceaux de bonne qualité (poils de martre).
 La réserve d'eau pour le rinçage du pinceau doit être importante.
 Faire un dessin précis et léger.
 Le tableau doit déjà être terminé dans votre esprit. (pas de repentir).
 Commencer par les couleurs claires et superposer avec les plus foncées.
 Penser à réserver les blancs ( le blanc n'existe pas en aquarelle enfin en théorie ;).

Un site ouvert
Trop d'ouvrages basés sur ces vieilles méthodes provoquent rapidement un rejet du lecteur. Pas question non plus de vous fournir des canevas rigoureux que vous n'auriez plus qu'à remplir consciencieusement sans aucune initiative personnelle car le hasard est un élément majeur de l'art de l'aquarelle, la même action ne produisant que très rarement le même effet. Entrent en ligne de compte la température de l'eau, le type de papier, la qualité des pigments, les conditions de séchage... et l'humeur de l'artiste !
envie de partir en balade, un petit bloc de papier en poche, une minuscule boîte d'aquarelle, quelques pinceaux et un peu d'eau. Car l'essentiel d'un loisir créatif comme la pratique de l'aquarelle réside dans le fait qu'elle nous apprend à ouvrir les yeux et à redécouvrir le monde.

s'équiper pour pratiquer l'aquarelle ne nécessite pas un investissement trop important.

Si les "as" de l'aquarelle peuvent se vanter de savoir instinctivement garder des réserves de blanc dans leur composition pour simuler cette couleur que les aquarellistes réprouvent en tant que matière (à titre anecdotique, il paraît que les tubes d'aquarelle blanche sont parmi les plus vendus dans le commerce), les débutants seront très contents de s'adjoindre l'aide d'un liquide à base de latex comme par exemple le "Grafigum", qui sert à protéger les zones qui devront rester blanches. Quand l'aquarelle est sèche, il suffit de frotter légèrement avec le doigt pour retirer cette matière protectrice et retrouver la couleur du papier. J'avoue quant à moi utiliser parfois un peu de gouache blanche pour retrouver artificiellement la virginité du papier que j'ai malencontreusement déflorée.


Le choix du papier est primordial. Il dépend à la fois du sujet que vous allez traiter, de votre inspiration et du type d'effets recherchés. Il existe en fait trois grandes familles de papier qu'on peut classer en fonction du grain de leur surface. Le papier à grain fin est, comme son nom l'indique, idéal pour un dessin très précis, surtout dans les détails. Il s'adapte plus volontiers au travail à la plume rehaussé de couleurs à l'aquarelle. Débutant s'abstenir car il ne retient pas l'eau et s'avère totalement réfractaire aux techniques humides.


Le papier à grain moyen est idéal pour s'initier. Sa légère rugosité s'adapte bien à l'aquarelle. La peinture se dépose avec plus de liberté, donnant des effets aléatoires tout à fait intéressants. Dernier de la liste, le papier à grain épais nécessite un bon entraînement pour maîtriser les variations de matière obtenues. Il est recherché pour obtenir des effets de matières prononcés. Notamment cette brillance particulière des couleurs due au contraste entre les creux qui conservent la couleur naturelle du papier et la couche picturale en surface.