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mardi, septembre 30, 2003

Mélanger les gens et les genres ...

L'Electron Libre du 59, rue de rivoli annonce entre autres parmi une ribambelle d'autres couleurs chatoyantes trois constantes: bonjour, humour, amour ...

Bonjour parce que dès qu'on pénètre dans ce « squart » (contraction de squat et art) on quitte l'ambiance nobody de la fièvre du quotidien parisien pour entrer dans un lieu chaleureux et convivial, où dès la première marche de l'unique escalier en colimaçon spiralant le long de 6 étages d'immeuble tel une monohélice d'ADN, on a l'impression de poser les pieds sur un "welcome" bien venu. Parce qu'on côtoie le long de leurs travaux pleins d'artistes inconnus qui cessent de l'être pour nous dès qu'ils nous adressent un sourire accueillant et ... presque complice. Ces gens, de tout âge et de tout sexe, ont le cœur sur la main et sous leur poitrine, et on le sent partout ... Dès qu'on leur dit "vous", ils répondent "tu", vous invitant à leur renvoyer la pareille et finalement ne demandant rien d'autres ... sauf peut-être que vous vous intéressiez légitimement à leurs milles et une œuvres, de tout types et de tout styles, chaque artiste ayant visiblement conquis de par ses créations à la fois une des pièces de l'immeuble, et avec elle une belle partie de son âme ... âme visible tout de suite dès le premier coup d'oeil sur la façade de l'immeuble, où deux figures de géants débonnaires et bienveillants vous renvoient une nouvelle fois ce "bonjour et bienvenu" qui saluent nos sens en toute gaieté !
Il n'y a pas de porte à cet immeuble, car il est une œuvre d'art à lui tout seul, et chaque pièce est comme un organe pour la bâtisse ... pas de porte, une nouvelle fois ce "bonjour !" si rare et si agréable partout, et parfois, de ci de là , l'artiste continue à penser et à créer devant vous, s'arrêtant seulement, mais à peine, pour saluer votre entrée chez lui ... ce chez lui qui déjà est chez vous, car devant tant de convivialité, on se sent aussi à l'aise que le serait un invité... Alors, on passe et on flâne, on dit "bonjour", "bravo", et "au revoir" avec ce regret de celui ou de celle qui aimerait continuer à lui parler, pour explorer ses jolis secrets et ses merveilleux trésors ... et pour le connaître en toute fraternité.
Une maison d'art ... Autre métaphore de celle de hansel et Gretel, dont je vous parlais tantôt ... Ici, les gâteaux sont des tableaux, les sucres d'orge des fers de forge, les bonbons sucrés et acidulés des bidons colorés et transformés, et les briques en nougats du bric-à -brac. Trèves d'analogies dans ce lieu unique, d'abord un puis dix puis cents bonjours vous sont octroyés par autant de courants d'arts modernes et intimements liés à la vie, pas toujours rose on le sent, de leur artiste respectif: les pochoirs de ces artistes de Paris ou de Bristol qui font nos rues et nos cheminements plus beaux, des photographies et des cartes faites de morceaux recompilées, des tableaux anthropocochonmorphique phosphorescents et féminins (Aurélie de la Cadiere), des bidons coiffés d'objets de récupérations pour donner naissance comme à des animaux zozos (Bibi), des ouvriers faits de fers d'écrous, de tiges et de boulons concentrés dans leurs activités (Bernard damien), des tableaux représentant des carrés faits de lignes ou de pointillés arc-en-ciel et paralléles orientés dans des directions diverses et variées (Pascal Foucart), des tableaux emplis de formes de couleurs courbes(Linda), des portraits d'un même visage fantaisiste éclairant toujours différemment les murs entièrement couverts de la piéce de son sympathique auteur (Francesco), à coté duquel on trouve l'atelier de son comparse, un défilé de tableaux abstraits, gais et colorés ..., des collages minutieux et extrêmement variés(Anita savary), un fantastique musée incroyable (il faut le voir pour le croire), occupé par Le Suisse Marocain, et baptisé "Igor balut et gaspard Delanoe" qui adresse ainsi à tous un message de non-conformité et d'originalité poignant ... milles autres thêmes, souvent épinglés et ancrés dans la bâtisse elle-même, qui m'échappent et témoignent ainsi de la grande fécondité des artistes de ce lieu de milles enchantements ...

Humour ... Omniprésence rassurante en chaque palier ... Même les sujets graves sont traités avec ce genre de bons mots qui font tout autant rire, sourire et surtout réfléchir ... Il y a Bazilio, qui ose mettre en banderole au-dessus de ses tableaux ses mots: "merci de ne pas m'avoir acheté mes oeuvres ! " ... Fabesko "the serial ludik painteur" qui a inventé un concept à mi-chemin entre les shadoks et les super-héros : les TOPEY dont l'un d'eux clame un retentissant ""Si fas pas de coeur. t'as k'a t'en coudre un" et un autre ""I want to sauve the monde against ze méchants'" pendant qu'une adorable miss topey se dit raccomodeuse d'amour :) ... Parmi les TOPEY on se désopile facilement devant un spidey pareillement proportionné ou encore une vache qui ne rit pas vraiment contrairement à nous ! ! Il y a aussi toute une démonstration dont je vous fais partager un peu le sel (sans égaler le talent, bien sur ...mais l'esprit, de mémoire, est là je crois ...) : "Beaucoup de gens ne veulent pas acheter de peintures parce que cela coute 20 000 francs, et qu'ils n'ont pas les moyens ... Ils ne doivent pas savoir qu'on peut emprunter à une banque pour acquérir une oeuvre ! ... En fait, ils savent qu'il leur faudra un crédit de 50 000 francs pour acheter leur tout nouveau canapé ... et c'est ce qu'ils vont faire ! Qu'ils ont tord de raisonner ainsi !! Voyez plutôt : Que feront-ils de leur canapé ? ils s'assoieront dessus, c'est bien c'est bien ... Qu'est-ce qu'ils vont s'ennuyer ! Ils seront assis et n'auront aucune oeuvre d'art à admirer accroché sur le mur devant eux ! ! En fait, on peut démontrer ceci: il n'y a pas vraiment de plaisir à regarder un tableau debout, et donc grand ennui à rester assis sans rien avoir à faire de passionnant ... La solution est pourtant tellement simple : acheter et le canapé et le tableau à admirer ! Voilà: les gens devraient emprunter 70 000 francs à leurs banques en fait ..." Et aussi, au dernier étage, dont la fenêtre se situe pile bien au-dessus la façade du Mc Donald qui fait face, une banderole "ici, panoramique avec vue imprenable sur le Mc do en face"... Aah, je pourrais, enfin j'aimerais pouvoir, raconter moults de leurs histoires ici, histoires racontées souvent par des oeuvres d'art ... petites et grandes ... parfois tellement grandes que cela nécessite tous les étages de cet immeuble 59 ! : Comment faire ?! ... les artistes fondateurs ont eu encore une fois une idée de génie: lorsqu'on n'est pas assez grand pour couvrir tout l'intérieur de l'immeuble, on fait quoi ? ... et bien, on utilise un ascenseur ... ... Vous croyez à une blague à deux balles ? il n'en est rien, et c'est grâce à une fillette bien sagace que je peux vous expliquer puisque, bizarrement aveugle de cela, il m'a fallu capter la question faite par une enfant de passage à un artiste :" Pourquoi les ascenseurs sont cassés?" ... et la réponse de l'artiste (Francesco) ! "parce que le réparateur n'est pas encore passé, ça fait longtemps pourtant !" ... Ca m'a donné envie de voir cette fameuse cage d'ascenseur ! Et j'ai compris ce qu'avait voulu dire Francesco ici :))
quel fantastique 59, rue de rivoli ... Tenez, je vous laisse la surprise pour ceux et celles qui ne connaissent pas, cela vaut le coup d'oeil ! ... et surtout cela sera pour vous l'occasion en ce lieu délirant d'en partir riant, souriant et vous souvenant ...

Amour ... toujours. Ce lieu est parfumé des senteurs du coeur, le coeur à l'ouvrage bien sûr, mais également et surtout le bon cœur de tous ses artistes qui transmettent de forts jolis messages cheminant jusqu'à notre âme ... Je pense tout particulièrement à la raison qui m'a amené finalement ici, celle de l'exposition temporaire (attention! dépêchez-vous, les retardataires ... C'est la fin de celle-ci le 3 octobre ! ) "Paris-Pochoirs" qui permet aux visiteurs de l'électron libre de découvrir hors de leurs murs que les dessins et les mots que des artistes de rues de plus en plus connus garnissent : souvent des embellissements de facades pour dérider les citadins parisiens (principalement en l'occurence) (Mosko, Zao, Laszlo,Hao,Nemo...) ou des mots souvents féministes et toujours raffraichissants et éloquents de Miss tic souvent peints à côté de sa figurine en sous-vêtements toujours sexy "Belle et rebelle", "Je fume pour oublier que tu bois", "ce qui m'éloigne de moi me sépare des autres", "belle et bien là ","la belle vit la belle vie a belleville", "fendue défendue","allez faire le male ailleurs","si dans la nuit les cris d'oiseaux se taisent vous mendierez des nouvelles" etc... J'adore vraiment tous ces beaux mots et bons messages de Miss tic et je suis heureux que dans ma visite dimanche dernier au 59, j'ai croisé l'artiste elle-même ... Oh, je ne lui ai rien dit, juste sourit, elle était occupée et j'avais surtout envie de voir et de lire ce qu'elle faisait ... en la regardant, je me suis surpris à trouver que, malgré la différence d'âge, c'était effectivement d'autoportraits qu'il s'agissait dans ses oeuvres ... enfin, ca mériterait certainement un long débat ;)
Une autre anecdote, l'exposition sur ses artistes pocheurs était entrecoupé d'écrite aux-hommages à chacun d'entre eux, et entre tous, celui qui présentait "le bateleur" était le plus élogieux, comme si l'œuvre de cette personne, le pionnier, avait réellement influencé tous les autres ... en effet, sur un autre écriteau, on pouvait lire à propos d'un autre de ces artistes que son art atteind un summum aprês sa rencontre avec "le bateleur" par exemple ... Le bateleur était donc quelqu'un de très apprécié dans ce courant, et certaines de ses œuvres sont d'ailleurs affichés: on peut donc découvrir entre autres un magnifique pochoir de jim morrison au côté d'un ephebe africian que je n'ai pas identifié (inculte que je suis ! ) ou encore un einstein qui tire la langue avec la mention "eux=aime, C'est deux" qui m'a donné envie de rajouter un accent ... Tiens! parler de ce bateleur est une bonne manière de mettre en exergue le deuxième sens qu'on doit donner au mot "Amour" ... Il s'agit de la solidarité, et bon sang ! les artistes pocheurs des rues cherchent avec maestria à nous la mettre dans le crâne celle-là ! ... "Le bateleur" donc, nous dessinait un charlot à côté de son kid avec en écrit "le kid sans abri ce n'est pas que du cinéma !", "Liberte?, Egalite?, fraternite?" devant un portrait portant la perruque des royalistes ou une figure noire, ou encore un trompettiste semblant chanter "une note de blues contre l'ere du blues" ... "Le bateleur" est parti en 1996, et un très beau hommage, qu'on peut lire à l'exposition d'ailleurs, est ce texte-ci.
Ailleurs dans le squart , il y a beaucoup de mots d'amours, des mots de tous les jours parfois traduits en dessins aux courbes sensuels, sur les portes des toilettes par exemple, parfois par le biais de photographies toutes aussi sensuelles ... bien sûr c'est un thème cher au MIB (Musée Igor Balut), et on le voit exposé aussi dans de nombreuses œuvres ... Telles que semblent l'éprouver les jeunes femmes aux lèvres sensuelles de Mariko

Je m'en veux de ne pas savoir comment retranscrire à leur juste valeur toutes ces merveilles, et je n'ai loué ici, bien moins bien qu'il n'aurait fallu, qu'une partie de ces fabuleux auteurs. Car il y en a bien d'autres qui méritent votre détour en leur quartier : Aliocha et ses masques, Bocanegra, Bruno Dumont, Câline qui semble aussi à l'aise dans son incroyable salle de bain que dans un diner mondain, Chantal Carbon, Epk, Etsuko, Kalex, Kapil, Kaiia Kik, Malou, Michel Vray, Olivier, Sandy, Sara, Thierry Hodebar,et enfin Yamila. chacun d'eux témoigne à sa façon de l'humanité et de la diversité de ce fantastique musée ... donc n'hésitez pas à les rencontrer.

Voilà , notre visite dans ce lieu onirique se termine, il est temps de redescendre les 6 étages et de reprendre le couloir qui mène à notre vie ... car, bien que j'ai essayé de vous conter les milles découvertes qu'il est possible de faire en cet endroit, ne vous leurrez pas ... Je n'en sais que vraiment peu de choses .. Pensez-vous ! en une seule fois, la richesse de ce creuset d'intelligence artistique ne saurait être conquise ... ni en milles fois d'ailleurs ... Les seuls conquérants, ce sont bien les squarteus et squarteuses qui on peut le parier doivent ensembles vivre une bien grande et belle aventure ... ... Que votre jalousie de ne pouvoir vivre cela, ce flamboyant brasier créatif !, à leurs côtés ne vous fasse pas oublier que les habitants de ce monument ont besoin de manger, et il y a un panier à la sortie que j'ai trouvé bien normal et bien mérité de garnir un petit peu ...

En quittant le 59, rue de rivoli, ma première pensée a été un grand merci ... que j'adresse bien sûr à tous les artistes et exposants, mais en particulier à aith notre dévouée blogueuse qui m'a bien heureusement poussée à entrer dans ce lieu de bonjour, d'humour et d'amour où se mélangent les gens et les genres :)))

lundi, septembre 29, 2003

Le collage nous colle a la peau depuis toujours !

Pour ceux qui aiment les collages voici encore un art a part entière j’en veux pour preuve déjà son histoire passionnante ! et ses multiple technique qui de part leur diversités nous fait facilement tourner la tête d’ivresse en pensant a toutes ces créations possibles. Quantité d'artistes de renom qui au cours des siècles ont eu recours au découpage, à l'assemblage et au collage des matières (quand on parle de collage pourquoi se limiterait ton au papier !).
Matisse


Franchement entre nous ne me dites pas que dans votre tendre jeunesse vous n’avez jamais découpé dans des revue des images diverse pour les coller sur vos cahiers ? Et puis par la suite pourquoi pas dans votre carnet intime ou dans des cartes postales sentimentales que vous auriez voulu personnel et tendre vous seriez amusez a coller des tissus, des dentelles, des plumes, des plantes, des fleurs séchées….

ok alors vous pouvez maintenant comprendre toute l’étendue créatrice de cette technique qui nous a « collé a la peau » durant toute notre histoire, le collage était omniprésent partout et l’ai encore et évolue avec son temps maintenant on fait des collage numériques. Le collage a la faculté d’évoluer avec les techniques nouvelles et s’en plus s’en trouve enrichie. Mais n’est-ce pas le principe du collage justement de marcher en symbiose avec le support sur lequel on l’applique ?




Sites de collages :
- Collagetown
- Blog.salon
- Art.net
- Collagemuseum
- Mais moi ce que je préfère c’est quand les enfants s’y mettent ! ! ! je fond littéralement surtout lorsqu’ils s’exprime sur le thème est l’amour!